L’Assemblée Générale de CohéFlor Bio rappelle la
nécessité de nouvelles relations commerciales.
Les 22 et 23 janvier à Paluds de Noves
(13), les membres de CohéFLor Bio se sont réunis à l’occasion de l’Assemblée
Générale 2012. Après tout juste un an d’existence, cette AG confirme la volonté
des organisations économiques de producteurs bio (Oepb) de poursuivre cette
aventure collective dans un esprit de solidarité. En 2013, CohéFLor continuera
donc à œuvrer pour favoriser la coopération.
L’année
2013 sera marquée par différents temps importants : d’une part, le programme
« Ambition Bio 2017 » et, d’autre part, la réforme de l’OCM Fruit et
Légume 2014. Rien d’étonnant alors que le projet de structuration pour les
filières F&L bio ait été au cœur des échanges de ces deux journées.
Un projet basé sur la
nécessité de nouvelles relations commerciales
Au
cours des dernières années, la production de fruits et légumes bio s’est développée
et organisée. Les membres de CohéFLor bio ont joué en ce sens un rôle important
au sein de leur territoire respectif. Ces organisations sont aujourd’hui en
capacité de répondre de façon professionnelle à la demande de nouveaux marchés tout
en continuant à accompagner le développement des conversions. Mais des freins
existent : les règles et pratiques commerciales des potentiels nouveaux
marchés ne sont pas adaptés aux spécificités des F&L Bio.
Les membres de CohéFLor Bio œuvrent à l’instauration de relations
sociales et commerciales basées sur l’engagement dans le temps, le respect
mutuel, la valorisation des spécificités de la bio et la solidarité du
producteur au consommateur. Certains de leurs partenariats commerciaux vont jusqu’à
la contractualisation dans le secteur de la transformation et aussi de la vente
en frais. Ces pratiques restent encore trop confidentielles et réservées à des
circuits spécifiques. Il est temps qu’elles se développent largement et que
l’expérience acquise par les Oepb puisse alimenter de nouveaux partenariats. Plusieurs
enseignes des Grandes et Moyennes Surfaces ont, en 2012, fait part de leur
volonté de privilégier des approvisionnements français en fruits et légumes bio
et, de restreindre la part de leurs importations. Ceci est aujourd’hui
possible, mais doit s’inscrire sur la base de nouvelles relations commerciales partagées
pour faire sens.
Quels leviers pour la
structuration des filières fruits et légumes biologiques ?
Les membres de CohéFLor bio souhaitent que le programme
« Ambition Bio » contribue à encourager la contractualisation de l’organisation
de producteurs au distributeur dans les secteurs du frais et de la
transformation. Le cadre de cette contractualisation doit pleinement s’adapter
aux spécificités de la bio et ne peut se décider sans concertation des
opérateurs bio.
La bio doit
également avoir sa place au sein de l’OCM fruit et légume. Les Oepb ne peuvent
pas prétendre au fond opérationnel bien qu’exerçant les missions classiques
d’une organisation de producteur : planification des cultures, appui
technique, contractualisation, agréage, .... En effet, l’obligation d’apport
total va à l’encontre de leur projet de relocalisation des échanges. Ces organisations
font le choix d’un apport partiel et planifié, encourageant ainsi les
producteurs a développé en parallèle des relations directes avec les
consommateurs et distributeurs locaux. CohéFLor Bio demande à ce que de
nouvelles formes d’organisation de producteurs soient soutenues via l’OCM fruit
et légume.